La Madeleine NIVEAU: difficile DUREE: 3H30 C'est une trace peu balisée car non répertorieé. C'est même pas sur qu'on puisse y aller encore!
Elle démarre à Moscou, un peu avant le départ vers la Trace des Etangs, sur la droite.
Moscou est sur la commune de Trois Rivières mais pour y parvenir, on prend la route du Plateau Palmiste à Gourbeyre et on suit la direction du Bassin Bleu, à gauche (Attention, peu visible). La route est très défoncée. C'est d'abord un chemin d'exploitation agricole qui mène à des bananeraies et des plantations d'anthuriums. On traverse ces cultures en longeant la lisière de la forêt.
C'est privé: ne cueillez rien. Débrouillez vous pour passer de l'autre côté. Demandez l'autorisation si toutefois, vous rencontrez quelqu'un. Obliquant légèrement vers la droite, on arrive rapidement à la rivière du Petit Carbet que l'on traverse et on pénêtre dans le sous bois. On reconnait la végétation de forêt humide... palétuvier jaune, acomat boucan... siguine rouge... La montée devient nettement plus raide et plus sauvage. Attention à ne pas s'agripper aux fougères arborescentes,certaines ont des piquants! On suit une ravine qui parfois dégringole en cascade. Maintenant, alors qu'on se croyait arrivés, on se trouve sur un plateau
où l'eau de la ravine s'étale entre les arbres et sur le sentier. De nouveau des orchidées cherchent la lumière sur le bord du chemin. Cependant, cette petite Utricularia n'est pas une orchidée mais une plante carnivore... Bientôt la montée reprend de plus belle et de plus en plus raide. Il va donc falloir se hisser, escalader, se tirer pour franchir ces "marches" Nous sommes en altitude, la végétation devient plus rabougrie, les mangles montagnes se ratatinent, nous laissant peu de passage.
En haut, c'est le Piton L'Herminier - du nom d'une famille de botanistes de père et fils, qui ont sillonné les sentiers de Guadeloupe au XIX°s - piton de 972m, où sont installées des antennes de surveillance du volcan sur panneaux solaires.
En fait, la Madeleine est un massif aussi ancien que la Soufrière qui comprend plusieurs pitons entourant une profonde dépression. Le temps est souvent brumeux mais le panorama s'étale sur 360°. Et c'est vraiment dommage de monter pour ne rien voir
Après un petit encas, on redescend par le même chemin.
Heureusement une corde aide à la descente qui sera, malgré tout, plus rapide que la montée. Et, enfin,on arrive en bas.
Ouf... c'est une trace qui semble aussi difficile que le Nez Cassé mais moins longue.